En matière de fashion, les pièces uniques et originales sont très recherchées, tel le cas de la fouta qui est très tendance ces derniers temps. Accessoire utilisé à plusieurs fins (drap de plage, jeté de lit, serviette de bain, foulard…), tout le monde se l’arrache pour rester dans le vent. D’où vient la foutra et en quoi consiste-t-elle ? Découvrez dans cet article tout ce qu’il est bon à savoir sur cette étoffe traditionnelle de la culture maghrébine.
Définition et origine de la fouta
La fouta, futah ou blouza, est un mot arabe signifiant toile ou étoffe. Elle est en général colorée, fabriquée à partir des meilleurs cotons et présente des motifs, à l’instar de la collection proposée par Lestoff.
La fouta traditionnelle était jadis tissée à plat, un linge fin tissé à la main dans un coton très délicat constitué de deux faces : l’une en éponge et l’autre en coton serré. Elle serait originaire d’Inde où les étoffes faisaient déjà partie des tenues traditionnelles. Habit très léger, de grande qualité et agréable au toucher, la fouta que les femmes portaient autour de la taille, fut par la suite utilisée pour se rendre au Hammam, notamment en Afrique du Nord.
La fouta est en général colorée, fabriquée à partir des meilleurs cotons et présente des motifs. En Algérie, les rayures de la fouta, qui fait partie intégrante du costume nuptial de Tlemcen, sont même emblématiques puisqu’elles représentent les barreaux protégeant les organes reproducteurs de la femme contre les esprits maléfiques.
La fouta tunisienne est tissée à la main dans la pure tradition par des hommes, à l’aide d’un métier à tisser semi-automatique qui requiert une certaine force physique. Puis, c’est à la femme de procéder aux finitions et retouches. La fouta est un objet identitaire intégré dans le patrimoine de la Tunisie, voire de tout le Maghreb, souvent portée lors de fêtes ou de cérémonies.
Cette précieuse étoffe fut ensuite introduite par les marchands arabes en Turquie où elle devint alors pestamel, en Afrique de l’Est, notamment en Tanzanie, en Ouganda et au Kenya où elle fut appelée kikoy.
Les diverses utilisations de la fouta
Initialement censée être portée à l’entrée et à la sortie du hammam, la fouta se nouait autour de la taille ou des épaules pour absorber l’humidité. Tissu très souple et respirant pour le corps, elle sert d’habit contre les rayons de soleil en Orient ou nouée dans le dos pour transporter le bébé ou des marchandises.
En Europe, la fouta est un accessoire aux fonctions multiples : serviette de hammam, drap de bain ou serviette de plage, cape de bain, peignoir ou sortie de bain, tapis de bain, gant de toilette, paréo, rideau, nappe, plaid, jeté de canapé et autre linge de maison… Elle a l’avantage d’être assez fine, absorbante, de séchage rapide, de transport facile dans un sac de voyage et remplace aisément la serviette de plage qui prend beaucoup de place dans une valise.
Aujourd’hui les foutas sont disponibles dans toutes les tailles et il en existe de toutes sortes (en microfibre, pur coton, coton biologique, tissu-éponge…), avec divers motifs et broderies, et en plusieurs coloris (multicolore, gris-clair, fuchsia, anthracite, taupe, ocre, turquoise, violet, etc.) : fouta à rayures ou avec franges, fouta nid d’abeille, fouta tissée à plat, fouta personnalisée… Certains modèles, comportant de jolies perles s’utilisent comme foulard, châle, écharpe ou ceinture, ou en tant que décoration d’intérieur, selon leurs dimensions.